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VÉRITÉS SUR LA DIRECTIVE BOLKESTEIN (suite) : LES PREUVES

Par Jacques Généreux • Tribune ouverte • Mercredi 02/03/2005 • 3 commentaires • Version imprimable

Suite de la tribune ouverte précédente de R.M. Jennar : Quelques vérités sur la directive Bolkestein. Après les réactions de certains responsables politiques, peu satisfaits de voir rappeler publiquement qu'ils ont apporté leur soutien à la directive Bolkestein (qu'il est désormais politiquement incorrect de soutenir), R.M. Jennar enfonce le clou en republiant la résolution du Parlement européen qu'ils ont bel et bien votée.(J.G)

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VÉRITÉS SUR LA DIRECTIVE BOLKESTEIN (suite) : LES PREUVES

Suite à ma note intitulée « Quelques vérités sur Bolkestein », certains hommes politiques, en particulier ceux qui promettaient de « faire de la politique autrement », ne supportent pas que j’aie rendu compte des documents officiels et publics du Parlement européen qui fournissent les textes adoptés et le détail des votes.

Signe navrant du déclin de nos pratiques démocratiques, les élus, comptables de leurs propos et de leurs actes devant les citoyennes et les citoyens, ne supportent pas qu’on rappelle les positions qu’ils ont adoptées. Si cette résolution n’a que la force d’un vœu, pourquoi prendre le risque qu’elle puisse ensuite être invoquée dans l’exposé des motifs d’une proposition de directive que l’on réclame ? Si, par hasard, ils ignorent le contenu de ce qu’ils votent, on peut s’interroger sur la manière dont ils exercent leur mandat. S’ils invoquent les multiples sollicitations dont ils sont l’objet, il convient de leur rappeler un principe de droit : « nul ne peut invoquer ses propres turpitudes ».

Afin de lever les ambiguïtés qu’ils s’emploient à créer pour dissimuler leurs responsabilités, voici le texte de la résolution ainsi que le détail des votes tels qu’on peut les consulter sur le site Internet du Parlement européen. Les paragraphes en cause portent les numéros 35 et 39. C’est en page 7 de l’exposé des motifs que la proposition Bolkestein y fait explicitement allusion :

« En février 2003, le Parlement européen s'est aussi félicité du rapport de la Commission et a souligné qu'il "insiste pour que le Conseil 'Compétitivité' réaffirme le respect des États membres des principes du pays d'origine et de la reconnaissance mutuelle, en tant que base essentielle pour l'achèvement du Marché intérieur des biens et des services". Enfin, le Parlement "se félicite des propositions visant à créer un instrument horizontal pour garantir la libre circulation des services sous forme de reconnaissance mutuelle (reconnaissance dont le caractère automatique doit être promu dans toute la mesure du possible), de coopération administrative et, lorsque cela est strictement nécessaire, en recourant à l'harmonisation".

Cela suffit pour répondre à des commentaires embarrassés et embrouillés.

Et je ne suis en rien solidaire de ceux qui appellent à la solidarité entre les adversaires du néolibéralisme, mais commencent par vouloir imposer à notre génération, à celles de nos enfants et petits enfants une Constitution néolibérale.

Raoul Marc JENNAR chercheur, animateur de l’URFIG
est notamment l'auteur de Europe : la trahison des élites, Fayard, 2004.

Consultez les travaux de l'URFIG, Unité de Recherche, de Formation et d'Information sur la Globalisation

01.03.2005


LA RÉSOLUTION

<SubPage>Résolution du Parlement européen sur la communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen, au Comité économique et social et au Comité des régions: Réactualisation 2002 sur la stratégie pour le marché intérieur – Tenir les engagements (COM(2002) 171 – C5‑0283/2002 – 2002/2143(COS)) 

Le Parlement européen,

 vu la communication de la Commission (COM(2002) 171 – C5‑0283/2002[1]),
 vu le rapport de la Commission sur le document de travail des services de la Commission – tableau d'affichage du marché intérieur (mai 2002) (SEC(2002) 569)[2],
 vu le rapport de la Commission au Conseil, au Parlement européen et au Comité économique et social sur le deuxième rapport biennal sur l'application du principe de reconnaissance mutuelle au sein du marché intérieur (COM(2002) 419)[3],
 vu le rapport de la Commission au Conseil et au Parlement européen sur l'état du marché intérieur des services, présenté dans le cadre de la première phase de la stratégie pour le marché intérieur des services (COM(2002) 441)[4],
 vu le document de travail des services de la Commission - Tableau d'affichage du marché intérieur n° 11 (SEC(2002) 1243),
 vu les propositions de résolution déposées par:

 a) José Manuel García-Margallo y Marfil, sur l'amélioration de l'environnement des micro-entreprises (B5–0683/2001),

 b) Cristiana Muscardini, sur la nécessité d'harmoniser les diverses réglementations nationales en matière de sécurité privée (B5–0313/2001),

 vu les préoccupations exprimées dans ses résolutions du 4 octobre 2001 sur la communication de la Commission: Stratégie pour le marché intérieur des services[5] et du 13 avril 2000 sur la communication sur la stratégie pour le marché intérieur européen[6],
 vu l'avis du Comité économique et social (CES 871/2002)[7],
 vu l'article 14 du traité,
 vu l'article 47, paragraphe 1, de son règlement,
 vu le rapport de la {JURI}commission juridique et du marché intérieur et l'avis de la {ECON}commission économique et monétaire (A5‑0026/2003),
</Visa><Action>
A. considérant que le marché intérieur constitue la pierre angulaire de l'Union et représente une réalisation politique et économique majeure; le dernier tableau d'affichage confirme en effet les bénéfices substantiels du marché intérieur pour les consommateurs et les entreprises dans le domaine de la qualité, du choix et des niveaux de prix,

B. considérant qu'un marché intérieur des biens et des services pleinement opérationnel fait partie intégrante des objectifs de réforme économique de Lisbonne et que la mise en place d'un marché intérieur des services a été définie comme le prochain objectif majeur,

C. considérant que, selon une récente étude de la Commission, la création du marché intérieur dans les services financiers apporterait un surcroît de croissance de 1,1 % dans l'Union européenne, tandis que l'économie de l'UE connaîtrait un volume d'affaires supplémentaire de l'ordre de € 130 milliards,

D. considérant que l'achèvement du marché intérieur doit s'accompagner de la prise en compte des obligations énoncées dans le traité, notamment à l'article 158, en vue de l'instauration de la cohésion économique et sociale dans toute l'Europe,

E. considérant que l'article 153 garantit un niveau élevé de protection des consommateurs dans le marché intérieur,

F. considérant que la Charte européenne des petites entreprises, adoptée lors du sommet de Lisbonne, souligne la nécessité de réformes visant à la réalisation d'un véritable marché intérieur qui soit favorable aux petites entreprises;

G. considérant que, parmi les principaux obstacles, dont certaines restrictions à la liberté de circulation et d'installation, identifiés dans le marché des services, beaucoup découlent de la réglementation nationale, régionale ou locale,

H. considérant que la transposition et l'application de la législation relative au marché intérieur mettent en lumière de profondes divergences, certains États membres faisant piètre figure et marquant le pas,

I. considérant que l'invocation de clauses de sauvegarde par des États membres peut porter préjudice à l'uniformité de la législation communautaire; que, de surcroît, les garanties de procédure applicables à l'invocation de clauses de sauvegarde et leur contrôle sont insuffisants, de sorte que le risque existe que toutes les parties concernées ne soient pas associées à l'établissement de la clause de sauvegarde par les États membres;

J. considérant qu'en l'absence de normes uniques européennes ou d'application de la reconnaissance mutuelle, la nécessité de procéder localement à des tests et certifications constitue un surcoût important pour les entreprises et entrave l'achèvement du marché intérieur,

K. considérant que les États membres ont décidé au Sommet de Feira d'accélérer les programmes concernant la création d'entreprises à moindre coût et dans des délais plus brefs;

L. considérant que depuis 1999, la Commission a élaboré une feuille de route concernant l'action à entreprendre pour développer la politique du marché intérieur, mais que les progrès demeurent insuffisants,

M. considérant que les États membres sont généralement réticents à poursuivre l'achèvement du marché intérieur en dehors de l'initiative de la Commission et du Parlement,

Soutien de la stratégie du marché intérieur

1. réaffirme soutenir résolument la stratégie du marché intérieur et demande au Conseil et à la Commission d'inscrire l'achèvement du marché intérieur et le lancement de l'initiative du marché intérieur des services en tant que priorités absolues du Sommet économique de 2003;

2. exprime ses vives préoccupations quant à l'écart existant entre l'adhésion du Conseil aux objectifs de Lisbonne et la réticence des États membres à mettre en œuvre les réformes; considère que la priorité absolue doit être accordée à une initiative majeure pour pallier ce déficit, engageant toutes les institutions européennes, les organisations de consommateurs et les organisations professionnelles dans un véritable partenariat;

3. se félicite de la création du Conseil "Concurrence", est persuadé que cela représente un changement de priorité politique et ne traduit pas seulement une opportunité administrative, et insiste pour que les États membres inscrivent résolument les questions relevant du marché intérieur dans le cadre global des réformes économiques;

4. demande à tous les États membres d'accélérer la transposition des directives relatives au marché intérieur, tout en déplorant que, selon le tableau d'affichage du marché intérieur le plus récent, publié en novembre 2002, les États accusent un retard sur les calendriers de mise en œuvre, les textes en attente de transposition représentant 2,1 % de la législation; fait en outre observer que deux des économies les plus importantes, à savoir les économies française et allemande, figurent parmi celles qui sont le plus loin du compte;

5. invite la Commission à entreprendre une évaluation stricte des causes de l'incapacité des États membres à mettre en oeuvre la législation communautaire et des obstacles qui s'opposent à la mise en oeuvre de cette législation, et estime que les État membres devraient rendre compte de cette incapacité de mettre en oeuvre la législation dans un rapport à la Commission, qui serait présenté et examiné lors de chaque sommet économique;

6. appelle les États membres, lorsqu'ils invoquent des clauses de sauvegarde, à se limiter au minimum, et invite la Commission à veiller à ce que suffisamment de garanties soient instaurées pour l'établissement des clauses de sauvegarde et leur contrôle par les États membres;

7. prie instamment la Commission de rechercher en premier lieu des solutions pratiques au problème du déficit de mise en œuvre et, en même temps, d'améliorer le rythme et l'efficacité du traitement des cas d'infraction et de collaborer avec le tribunal de première instance pour mettre au point des procédures rapides, étayées le cas échéant par des sanctions, et pour concrétiser les propositions adoptées par lui-même à ce sujet;

8. juge nécessaire de s'interroger sur l'efficacité du système de sanctions et d'amendes appliqué par la Cour, afin de renforcer ce système, d'assurer l'instruction rapide des cas prioritaires et de fixer des délais de mise en œuvre assortis de procédures permettant d'imposer des amendes à brève échéance;

9. considère qu'il convient d'incorporer un test de compatibilité du marché intérieur dans les tests auxquels doit être soumise l'ensemble de la législation de l'UE et dans les plans d'action visant à simplifier et à améliorer la législation communautaire (meilleure réglementation); soutient les initiatives visant à améliorer la transposition des mesures relatives au marché intérieur et à éliminer les transpositions trop complexes (surréglementation); invite les parlements nationaux à s'employer davantage à garantir la mise en œuvre opportune et fidèle des directives relatives au marché intérieur;

10. estime que l'application déterminée, sur les plans européen et national, des règles de la concurrence est indispensable pour permettre aux entreprises, et particulièrement aux petites entreprises, de disposer des plus larges possibilités de développement de leurs activités et de se livrer une concurrence loyale en tous points du marché intérieur;

11. est d'avis que les citoyens et les consommateurs doivent bénéficier d'informations plus précises au sujet du défaut de mise en œuvre par les États membres de la législation relative au marché intérieur;

12. estime que le Parlement, la Commission et les États membres, en partenariat avec les organisations de consommateurs, les travailleurs et les organisations professionnelles, devraient coopérer pour promouvoir les bénéfices du marché intérieur et encourager les entreprises à tirer parti des possibilités qu'offre ce dernier;

13. rejette l'affirmation de la Commission selon laquelle le Parlement et le Conseil ont une responsabilité partagée pour un certain nombre d'objectifs non atteints; souligne dans ce contexte que les objectifs indiqués par la Commission comme n'ayant pas été atteints ne l'ont pas été presque exclusivement en raison de la lenteur de la procédure au sein du Conseil;

14. invite la Commission à s'accorder avec les États membres pour la définition de stratégies cohérentes de mise en œuvre de la législation relative au marché intérieur; souligne, en particulier, la nécessité d'appliquer d'une manière cohérente les nouveaux cadres juridiques régissant le commerce électronique, les communications électroniques, le droit d'auteur et la protection des données;

15. soutient la stratégie de la Commission visant à aider les pays candidats dans leur préparation en vue du marché intérieur; souligne notamment l'importance des programmes de formation pour les fonctionnaires des pays candidats et rappelle que la participation active des pays candidats en ce qui concerne les questions relatives au marché intérieur revêt une importance primordiale;

Actions spécifiques visant à soutenir la stratégie du marché intérieur

16. invite les États membres à accorder la priorité absolue à la mise en œuvre correcte et non discriminatoire des règles du marché intérieur et à mettre en place une logistique en vue d'aider les citoyens et les entreprises à exercer leurs droits dans le cadre du marché intérieur;

17. invite la Commission à être particulièrement attentive pour veiller à ce que la législation adoptée dans le cadre du plan d'action pour les services financiers (PASF) soit transposée dans les délais prévus, dans la mesure où, dans le cas contraire, il ne serait pas possible de réaliser le plein potentiel d'un marché financier intégré;

18. souligne l'importance, pour le bon fonctionnement du marché intérieur, de règles et de procédures cohérentes en matière de protection des données; prie instamment la Commission de se prononcer, lors de la prochaine révision de la directive générale concernant la protection des données, en faveur du marché intérieur de la circulation et de la transmission de données; demande, en particulier, la mise au point de stratégies cohérentes à l'égard des notices destinées aux consommateurs et de procédures communes simples pour ce qui est de la notification aux autorités chargées de la protection des données;

19. confirme son soutien sans réserve à SOLVIT et à la relance du service de signalisation du citoyen; suggère que le Conseil "Concurrence" reçoive sur une base régulière les rapports de ces réseaux et s'emploie rapidement à résoudre les problèmes ainsi détectés;

20. prend acte des mesures spécifiques énoncées dans la stratégie de la Commission pour la réalisation de ces objectifs, début 2004 et confirme qu'il est disposé à coopérer avec la Commission et le Conseil pour atteindre ces objectifs;

21. affirme toutefois qu'il ne suffit pas de demander aux États membres d'adopter, avant juin 2003, des mesures visant à garantir la création de sociétés à responsabilité limitée plus rapidement et moyennant des frais et des capitaux réduits et qu'il faut aussi se pencher sur les obstacles qui entravent actuellement la création de toutes les petites entreprises, dont les entreprises individuelles, et lancer des initiatives pour surmonter lesdits obstacles, grâce notamment à la télématique et à l'Internet;

22. se félicite des progrès récemment accomplis quant à la libéralisation des marchés du gaz et de l'électricité et à la réglementation du transport aérien, progrès qui permettront d'atteindre quelques-uns des objectifs les plus importants définis par le Conseil européen à Barcelone;

23. demande au Conseil de conclure sans délai l'examen du brevet communautaire;

24. invite la Commission à accélérer ses travaux pour simplifier le système particulièrement lourd de la TVA et faire en sorte que l'impact réel sur les entreprises, en particulier sur les PME, fasse l'objet d'une évaluation plus approfondie lors de la proposition d'une nouvelle législation;

25. prie la Commission de présenter dans les futurs rapports contenant les tableaux d'affichage une analyse coût‑avantages de la mise en œuvre de la législation relative au marché intérieur en termes d'emploi, de croissance, de PIB et de compétitivité de l'économie de l'UE, en chiffrant les coûts du déficit de mise en œuvre de cette législation;

26. invite la Commission à coopérer avec le Parlement pour organiser un deuxième forum du marché intérieur de façon à permettre aux citoyens et à l'industrie, notamment aux PME, d'exprimer leurs préoccupations et d'examiner des solutions;

27. invite les États membres à réaffirmer, lors du sommet économique de 2003, leur volonté d'achever le marché intérieur pour le dixième anniversaire de celui‑ci, en souscrivant à une déclaration solennelle visant à améliorer et accélérer la réalisation du marché intérieur des marchandises et des services, et ce pour le bénéfice des citoyens;

28. invite la Convention sur l'avenir de l'Europe à traiter du problème que pose le défaut de mise en œuvre de la législation communautaire et à proposer des solutions à cet égard;

Marché intérieur des services

29. soutient vigoureusement les initiatives destinées à créer un marché intérieur des services, conformément à la résolution du Parlement sur la communication de la Commission (COM(2000) 888);

30. se félicite de l'analyse exhaustive de la Commission sur l'état du marché intérieur des services (COM(2002) 441), tout en exprimant sa préoccupation quant à l'étendue et à la complexité des obstacles identifiés, qui affectent l'ensemble de l'économie européenne;

31. note qu'un marché intérieur des services pleinement opérationnel élargira le choix des consommateurs et leur permettra de bénéficier des services d'autres États membres, notamment des services de santé; concernant l'éventuelle évolution d'un marché intérieur des services de santé, attend les résultats du processus de réflexion entrepris à haut niveau sur la mobilité des patients et l'évolution des soins de santé publique, qui devrait s'achever en 2003;

32. relève que, des quatre libertés instaurées par le marché intérieur, la libre circulation des personnes a rencontré le moins de succès; engage, par conséquent, les États membres, le Parlement et la Commission à agir avec hardiesse en vue de faciliter la reconnaissance des diplômes acquis dans d'autres États membres; estime qu'il importe de clarifier les directives énonçant les règles à appliquer aux travailleurs détachés dans d'autres États membres;

33. se félicite de la position nouvellement exprimée par la Commission au sujet des obstacles de fait à la libre circulation des personnes que constituent les différences entre les régimes fiscaux applicables aux pensions et aux automobiles; prie instamment la Commission de mettre en œuvre les mesures prévues dans les communications publiées sur ces questions;

34. invite le Conseil à présenter sans délai au Parlement une position commune sur le règlement relatif à la promotion des ventes; demande à la Commission d'étayer le travail du Conseil par des études permanentes portant sur les avantages que procure le marché intérieur en matière de promotion des ventes, et mettant plus particulièrement l'accent sur les PME et les consommateurs;

35. se félicite des propositions visant à créer un instrument horizontal pour garantir la libre circulation des services sous forme de reconnaissance mutuelle (reconnaissance dont le caractère automatique doit être promu dans toute la mesure du possible), de coopération administrative et, lorsque cela est strictement nécessaire, en recourant à l'harmonisation;

36. considère que les États membres devraient engager sans délai la révision de leur législation concernant les fournisseurs de services en vue d'éliminer les pratiques protectionnistes discriminatoires et discrétionnaires ainsi que les procédures complexes ou non transparentes; invite le Conseil "Concurrence" à s'engager en ce sens et souligne que les pays candidats doivent faire de même;

37. considère que les États membres devraient encourager la liberté d'établissement et faciliter la création d'entreprises, y compris des filiales, en modernisant et en simplifiant leur législation et en encourageant l'esprit d'entreprise, de façon à stimuler notablement le marché intérieur des services;

38. invite la Commission à proposer, dans son futur Livre vert, des mesures concernant l'esprit d'entreprise, de façon à encourager les PME à tirer profit du marché intérieur des services;

Reconnaissance mutuelle

39. estime que, si les principes du pays d'origine et de la reconnaissance mutuelle sont essentiels à l'achèvement du marché intérieur des biens et des services, les objectifs d'intérêt public, et en particulier la protection du consommateur, doivent être sauvegardés, lorsque la chose est nécessaire, grâce à une harmonisation des règles nationales;

40. convient que la reconnaissance mutuelle pourrait être un instrument encore plus efficace du marché intérieur si les États membres appliquaient dûment ce principe et éliminaient les dispositions faisant double emploi dan la législation nationale;

41. se déclare favorable à la reconnaissance mutuelle des codes de conduite d'entreprise ou de branche définis afin de compléter ou de mettre en œuvre la législation de l'UE;

42. affirme le rôle essentiel que joue la reconnaissance mutuelle pour la création d'un marché intérieur des services; réaffirme son soutien en faveur de la reconnaissance mutuelle des services financiers, comme le montre l'adhésion qu'il a accordée au plan d'action des services financiers et à la communication de la Commission sur le commerce en ligne et les services financiers;

43. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission et aux gouvernements des États membres.

LES VOTES

 

La résolution a été approuvée par 304 pour, 17 contre et 24 abstentions.

1. Harbour report A5-0026/2003 - resolution

13/02/2003 12:06:36


304

Pour 

EDD: Belder, Blokland, van Dam
ELDR: Andreasen, Attwooll, Beysen, Boogerd-Quaak, van den Bos, Busk, Caveri, Clegg, Costa Paolo, Davies, De Clercq, Ducarme, Dybkjær, Flesch, Formentini, Gasòliba i Böhm, Jensen, Lynne, Maaten, Manders, Mulder, Nordmann, Olsson, Paulsen, Pesälä, Pohjamo, Ries, Riis-Jørgensen, Sánchez García, Sanders-ten Holte, Schmidt, Sterckx, Sørensen, Väyrynen, Vallvé, Van Hecke, Vermeer
NI: Hager, Raschhofer, Sichrovsky
PPE-DE: Almeida Garrett, Arvidsson, Averoff, Balfe, Banotti, Bastos, Bayona de Perogordo, Beazley, von Boetticher, Bowis, Bradbourn, Brienza, Bushill-Matthews, Callanan, Camisón Asensio, Chichester, Coelho, Cornillet, Corrie, Cushnahan, Daul, Deprez, Descamps, Deva, De Veyrac, Doorn, Dover, Ebner, Fernández Martín, Fiori, Flemming, Foster, Fourtou, Gahler, Garriga Polledo, Gemelli, Gil-Robles Gil-Delgado, Glase, Goepel, Gomolka, Goodwill, Graça Moura, Grosch, Grossetête, Hannan, Harbour, Heaton-Harris, Helmer, Hermange, Hernández Mollar, Herranz García, Hieronymi, Inglewood, Jarzembowski, Keppelhoff-Wiechert, Khanbhai, Kirkhope, Klamt, Klaß, Korhola, Lamassoure, Liese, Lisi, Maat, McCartin, Marinos, Marques, Martens, Martin Hugues, Matikainen-Kallström, Mauro, Mayer Hans-Peter, Mayer Xaver, Mennitti, Menrad, Mombaur, Moreira Da Silva, Morillon, Müller Emilia Franziska, Musotto, Naranjo Escobar, Nicholson, Niebler, Ojeda Sanz, Pacheco Pereira, Parish, Pastorelli, Peijs, Pérez Álvarez, Pirker, Piscarreta, Podestà, Posselt, Pronk, Rack, Redondo Jiménez, Ripoll y Martínez de Bedoya, Rübig, Sacrédeus, Santer, Sartori, Schaffner, Schleicher, Schmitt, Schröder Jürgen, Smet, Sommer, Stauner, Stenmarck, Stenzel, Stevenson, Sudre, Suominen, Tajani, Tannock, Theato, Trakatellis, Valdivielso de Cué, Van Orden, Vidal-Quadras Roca, Wachtmeister, Wenzel-Perillo, Xarchakos, Zabell, Zacharakis, Zappalà, Zissener
PSE: Adam, Andersson, Aparicio Sánchez, Baltas, Berenguer Fuster, Bösch, Bullmann, Campos, Carlotti, Carnero González, Carrilho, Casaca, Cashman, Cercas, Colom i Naval, Corbett, Corbey, Darras, Dehousse, De Rossa, Dührkop Dührkop, Duhamel, Ettl, Evans Robert J.E., Färm, Ford, Garot, Gebhardt, Ghilardotti, Gill, Gillig, Goebbels, Guy-Quint, Haug, Hoff, Honeyball, Howitt, van Hulten, Iivari, Karamanou, Katiforis, Kindermann, Krehl, Kreissl-Dörfler, Kuckelkorn, Kuhne, Lage, Lalumière, Lange, Linkohr, Lund, McNally, Malliori, Martin David W., Martínez Martínez, Mastorakis, Medina Ortega, Menéndez del Valle, Miguélez Ramos, Miller, Moraes, Müller Rosemarie, Murphy, Myller, Napoletano, Obiols i Germà, O'Toole, Paasilinna, Paciotti, Pérez Royo, Pittella, Poos, Prets, Read, Rocard, Rodríguez Ramos, Roth-Behrendt, Rothe, Rothley, Roure, Sacconi, Sakellariou, Sandberg-Fries, dos Santos, Sauquillo Pérez del Arco, Sornosa Martínez, Souladakis, Sousa Pinto, Stihler, Stockmann, Swiebel, Swoboda, Terrón i Cusí, Theorin, Thorning-Schmidt, Titley, Tsatsos, Vairinhos, Van Brempt, Van Lancker, Volcic, Weiler, Westendorp y Cabeza, Wiersma, Wynn, Zorba, Zrihen
UEN: Camre, Collins, Hyland, Mussa, Nobilia, Ó Neachtain
Verts/ALE: Auroi, Bouwman, Buitenweg, Celli, Dhaene, Echerer, Evans Jillian, Flautre, Hudghton, Lagendijk, Lannoye, Maes, Onesta, Piétrasanta, de Roo, Rühle, Schroedter, Sörensen, Staes, Wuori, Wyn 

17

Contre 

EDD: Abitbol, Bernié, Butel, Esclopé, Farage, Raymond, Saint-Josse, Titford
GUE/NGL: Bordes, Cauquil, Figueiredo, Laguiller
NI: Berthu, de Gaulle, Lang, de La Perriere, Souchet

24

 Abstention 

EDD: Sandbæk
GUE/NGL: Ainardi, Bakopoulos, Boudjenah, Caudron, Di Lello Finuoli, Jové Peres, Kaufmann, Koulourianos, Krarup, Manisco, Meijer, Miranda, Modrow, Naïr, Papayannakis, Puerta, Seppänen
NI: Della Vedova, Vanhecke
UEN: Ribeiro e Castro
Verts/ALE: Gahrton, McKenna, Schörling



[1] JO C non encore publié au JO.

[2] JO non encore publié au JO.

[3] JO non encore publié au JO.

[4] JO non encore publié au JO.

[5] JO C 87 E du 11.4.2002, p. 159.

[6] JO C 40 du 7.2.2001 p. 164.

Commentaires

Syndrome de Dracula ? comme l'AMI ? par J-E. ALLEMAND le Samedi 05/03/2005 à 20:42

MILLE FOIS MERCI  M.Généreux  ! ! ! !

pour votre contribution à l'éclaircissement des débats sur la Constit' et la Directive Bolks' !!

Je vous avais déjà entendu sur FR. CUL. il y a qq. sem. face à O.Duhamel (est-ce lui qui a voté OUI au Parlement EUR. ?) pour défendre le "NON de gauche" face à "la grosse bertha" du chantage à l'anti-européanisme prétendu partoute la rédaction de Culture Matin (O.D. + Alex ADLER +A.G. SLAMA) , et ça m'avait regaillardi (d'autre zauditeurs aussi je pense ! )

Je regrette votre absence à "L'économie en question" dont j'étais un fidèle (moins maintenant) , d'autant plus que le chroniqueur "économiste" du matin me parait un NéoLib' bon (ma)teint .....

Continuez à nous motiver avec votre site , vos books , usw...

Un militant ATTAC
(ingé. méca. BAC+7 et 20 ans d'expérience dans le privé,
.....et privé de job depuis 3 mois ! )


Syndrome de Dracula ? comme l'AMI ? par mallet le Vendredi 11/03/2005 à 18:30

le papier publié dans l'Humanité sur la directive Bolkenstein est passionnant

et terrifiant, car bien articulé aux articles les plus destructeurs du titre 3 du projet de Constitution, donc esquissnt un programme systématique de destruction de ce qui reste encore du modèle social européen

ça serait bien d'en diffuser une version synthétique honnête bien sûr, pas un rewright criticable par ses mensonges par omission comme les textes expurgés de la Constitution que publient les médias depuis quelques temps (référendum d'initiative populaire, par exemple!)

je regrette aussi que Jacques Généreux ne co-anime plus l'Economie en Question sur France Q, de plus en plus fade et aligné sur l'économie dominante, où même les hétérodoxes comme Dominique Plihon l'autre jour se font neutraliser par l'animatrice pas agressive semble-t-il mais plutôt médiocre et farcie d'une presse économique de plus en plus homogénéisée (homologuée, comme on dit en Italie, pour parler du formatage idéologique dominant)

à la lecture de la directive Bolkenstein, telle que présentée par les deux commentateurs de l'Humanité, deux remarques supplémentaires; d'une part la quasi-suppression de toute possibilité de contrôle de la part des Etats (admiistratison fiscales, sociales) feraitdu discours académique sur le passage de l'Etat gestionnaire et interventionniste à l'Etat régulateur maître des règles du jeu une pure fiction discursive c'est à dire un pur mensonge rhétorique pour tribune parlmentaire et colloque universitaire, d'autre part ce déssaisissement de toute régulation des pouvoirs publics, représentants encore de lieus de débats démocratiques même si toujours plus imparfaits et d'espaces identitaires certes ambigus, me paraitrait pouvoir à terme déboucher sur un Far West social, avec le risque d'une explosion de la xénophobie sociale comme à la fin du 19° siècle et d'une haine populaire de l'Europe sauf à l'instauration de régimes autoritaires à faàades de simulacres démocratiques formels comme auraient dit autrfois les marxistes. Je ne sais si c'est le syndrôme de Dracula, mais l'idée d'être en concurrnce comme salarié avec des salariés (roumains ou français) dont l'entreprise aura le siège en Transylvanie septentrionale et dont l'inspection du travail française ne pourra vérifier en théorie que la durée officielle du travail égale à 35 heures et le versement d'une rémunération au moins égale au SMIC ne me rassure pas du tout et ne m'incitera guère à consommer de crainte d'être au chômage ou de devoir être recruté par une firme bulgare concurrente? On comprend que les institutions financières préfèrent spéculer ou racheter leurs actions plutôt qu'investir dans des logiques industrielles aux perspectives peu attreyantes!

merci donc pour ces matériaux de réflexion et bonne campagne!

Jean-Olivier Mallet, U. Toulouse 3, sans emploi dès septembre 2005


Re: TCE = Syndrome de Dracula comme l'AMI par le Vendredi 17/06/2005 à 10:11

Bonjour à Tous les militants du NON!

Je reviens sur mon msg; du Sa. 05/03/05 sur la Directive Bolks' .
Merci à J.O. MALLET pour sa réponse …et son humour sur la TransSylvanie .
Qq. Précisions sur le "syndrome de Dracula" :
Expression "inventée" en 1995 aux USA par une AlterMondialiste (le mot n'existait pas à cette époque) pour évoquer l'explosion d'un problème (jusque là maintenu dans l'obscurité des bureaux douillets de nos institutions "homologuées") par le seul fait de son exposition à la "lumière" (des médias) .
Ainsi en 95' l'Accord Multilatéral sur l'Investissement (AMI le mal nommé, un embryon du futur AGCS mais réduit aux IDE) s'était évaporé à la chaleur du soleil des médias , encore libres ? ,(pour se recondenser en +dangereux dans l'AGCS 5 ans +tard ...).
Cela ressemble bien à la fuite de Dracula dans les couloirs sombres de son château (désormais à Bruxelles) pour mieux saigner ses victimes
Cette fois-là, en 95', le château était celui de La Muette (= trop beau le nom !) donc à PARIS !, siège de l'OCDE (pilote du "projet AMI" avec Jean ARTHUIS me semble-t-il), au nez et à la barbe du gouvernement "de gôche" qui ne s'en préoccupa que lorsque les Alters leur mis leur grand nez (Jack.LANG) dedans .

Today, l'AMI est devenu le TCE et J.GENEREUX est un de ces "Eclaireurs" (WanderVogel) empêchant "nos Zélites traitresses" (merci R.M. JENNAR, autre Eclaireur) zélotes dociles du FMI et de la Phynance Internationale, de faire le lit de nos nouveaux Saigneurs ….

Ceux ci pourraient bien d'ailleurs de nouveau s'installer en TransSylvanie en profitant du dumping social induit par la directive Bolks' !

A bientôt pour un msg. Sur "la prévision auto-réalisatrice" du "chaos induit par le NON" orchestrée par les zinstitutions du OUI …….

 

J-E. ALLEMAND de ATTAC-83

 

P.S.: toujours pas de boulot depuis le 10/11/04 (j'ai + de temps pour vous écrire !)



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