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Sens et Conséquences du "non" français

Par Jacques Généreux • Débat européen • Vendredi 03/06/2005 • 12 commentaires • Version imprimable

Sens et Conséquences du "non" français
Manuel critique du parfait européen. LA SUITE !

Jacques Généreux

Seuil, 80 pages, 6,90 €. En librairie le 10 juin

Sommaire du livre

Introduction
Cette fois, c’est non !

La campagne référendaire et la signification du « non »
Les leçons d’un débat sans précédent

Les scénarios de l’après « non »
L’inéluctable négociation et le « plan B »

Refonder le projet Européen
Quelle autre « Constitution » ?
Le « plan C » et le « plan D »

Une nouvelle rédaction du traité
Le plan « E » : une Constitution minimale, plus démocratique et plus sociale

Conclusion
La gauche et les socialistes ont rendez-vous avec l'histoire

Commentaires

Quelle gauche antilibérale? par Clément le Lundi 06/06/2005 à 13:34

Croyez-vous vraiment à un parti socialiste antilibéral? Ne faut-il pas plutôt croir à une alternative au PS qui se regrouperait autour de ces personnes qui ont porté le NON de gauche (excepté Fabius). Sans créer de nouveau parti on lutterait ensemble contre le libéralisme. Je rêve d'un candidat, en 2007, qui rassemble toute la gauche antilibérale. J'ai peur que DSK ne soit pas celui-là. Est-ce que le PS peut virer à gauche? Est-ce qu'on peut éviter Sarkozy?


Re: Quelle gauche antilibérale? par stubert le Vendredi 10/06/2005 à 21:28

il y a un congrès en novembre au ps. c'est l'issue de ce congrès qui donnera le vrai visage a la ligne du ps pour les années avenir et donc pour les campagnes de 2007.<br />Pour ma part j'adhère au ps pour y voter et pouvoir être acteur du destin de ce parti qui peut re-devenir un parti de changement et de gauche. C'est  pour  moi le prolongement logique  du  combat  sur ce referundum; <br />En tout cas ce qu'on doit en retenir de ce referundum , c'est que rien n'est jamais joué d'avance et qu'il faut se battre et s'engager jusqu'au bout pour changer les choses. C'est ça la politique: agir pour changer les choses.<br />J'y croit au PS "nouveau"!!<br />(la date limite est fixée au 18 juin pour adhérer et pouvoir voter au congrès: il faut adhérer et faire adhérer vite !!!)<br />


Re: Re: Quelle gauche antilibérale? par cyril le Vendredi 17/06/2005 à 16:01

Je pense qu'ils vont prendre les listes de l'année n-1, pour éviter les électeurs un peu fictifs.

En revanche, une fusion des courants de la vraie gauche risque de changer la donne! enfin une vraie gauche!


L'euro en cause! par Joël67 le Mardi 07/06/2005 à 10:10

Bonjour,

Face aux fausses menaces esquisées par les pays sur l'Euro, ne doit-on pas répondre :

Que les menaces de sortir de l'Euro est un moyen de pression des états pour que la BCE  change de politique monétaire?

Et pour obtenir un assouplissement du fameux pacte de stabilité....

Que ce type de menace est le seule moyen de pression des états face à une BCE  (au main des monétaristes de l'OMC) indépendante de tout pouvoir politique.

Bonne journée.


Un point de vue de Eric SIMON , profeseur de SES par J-Genereux le Jeudi 09/06/2005 à 14:18

Point de vue de Eric Simon

La persévérance des médias, et des politiques partisans du oui de tout bord, à dénigrer les partisans du non, y compris après la victoire du non au référendum du 29 mai 2005 ne peut que provoquer une réplique du séisme du 21 avril 2002 en 2007. En justifiant de ne pas avoir donner autant de temps de parole aux partisans du non qu'aux partisans du oui en attribuant un temps de parole proportionnel à la représentation des élus, il ne peut s'en suivre qu'un détournement du vote utile, notamment dans le cas où les "principaux" candidats de la gauche et de la droite seraient, ce qui est très vraisemblable, des partisans nettement marqués du oui. Un électeur qui a voté pour un partisan du oui lors des dernières élections et pour le non lors du référendum, risque de regretter son choix antérieur et ne voter en 2007 que pour un partisan du non lors du référendum. La représentation des élus ne peut pas ne pas être modifiée si un tel comportement se généralise chez une grande partie
 de 55% des électeurs.  L'équation est particulièrement compliquée à résoudre à gauche où, s'il y a des électeurs qui ont voté non qui n'auront pas envie de voter en 2007 pour un candidat qui appelait à voter oui lors du référendum, il y a aussi  des électeurs qui ont voté oui qui n'auront pas envie de voter en 2007 pour un candidat qui appelait à voter non lors du référendum. François Hollande pas plus que Laurent Fabius ne sont dans ces conditions en mesure de l'emporter en l'état actuel des choses. Les querelles de personnes afin de s'accaparer le pouvoir ne contribueraient alors qu'à laisser le pouvoir à d'autres. Les souverainistes de droite se rallieront plus facilement aux partisans du oui de droite.
Seule l'unité est en mesure de permettre un début de résolution du problème. Il faut pour cela s'appuyer sur la thèse développée par Jacques Généreux dans sa "lettre ouverte à François Hollande" du 02/02/05, à savoir le fait que la divergence n'était que tactique, l'objectif ultime restant le même. Les partisans du oui de gauche reconnaissaient la plupart du temps, comme les partisans du non de gauche que la constitution était loin de ce qu'ils étaient en droit d'espérer. Mais les partisans du oui de gauche pensaient pouvoir la réformer ultérieurement alors que les partisans du non de gauche pensaient que ce n'était pas possible à cause de l'unanimité obligatoire pour réformer la constitution même avec la procédure simplifiée. L'objectif ultime était toutefois bien le même, à savoir l'élaboration d'une véritable Europe plus forte aussi bien d'un point de vue politique que d'un point de vue social.
A défaut d'une synthèse unitaire du P.S., l'échec de 2007 semble inévitable sauf à espérer que ce soit la droite traditionnelle qui arrive en troisième position cette fois, ce qui semble peu vraisemblable car la scission à droite est beaucoup moins profonde qu'à gauche. N'est-ce pas d'ailleurs pour diviser la gauche que Jacques Chirac a voulu ce référendum ? Il pensait en plus emporter enfin une victoire électorale après les échecs répétés des dernières élections (cantonales, régionales, européennes) parce qu'il n'imaginait pas quand il a lancé l'idée du référendum que le oui qui caracolait en tête avec 60% des intentions de vote finisse par devenir minoritaire en si peu de temps. S'il s'est trompé sur le deuxième point, il était quasiment sûr de réussir sur le premier point et ce quelle que soit l'issue du scrutin.
Espérons juste que la mauvaise direction prise samedi 04 juin 2005 soit corrigée lors du Congrès de novembre 2005. L'ampleur de la tâche à accomplir n'est certes pas facile. Il est en effet difficile de trouver un leader qui puisse faire la synthèse entre la vision des partisans du oui et la vision des partisans du non lors du référendum. Si les partisans du oui n'ont pas envie, ce qui est parfaitement compréhensible, de suivre Laurent Fabius, les partisans du non n'ont pas non plus envie de suivre, ce qui est tout autant compréhensible, François Hollande. Seule une direction bicéphale équilibrée entre les partisans du oui et ceux du non devrait permettre de ne pas tomber dans le piège tendu par Jacques Chirac et de remettre le P.S. dans la bonne direction. En faisant bande à part, les uns comme les autres sont condamnés à l'échec en 2007. Les partisans du oui de gauche ont autant besoin des partisans du non de gauche que les partisans du non de gauche ont besoin des partisan
 s du oui de gauche pour l'emporter en 2007. Faute de retour à la raison d'ici novembre 2005, la répétition du scénario du 21 avril 2002 pourrait bien se reproduire.
Je ne suis qu'un sympathisant qui n'est même pas militant mais pour gagner une élection présidentielle, il ne faut pas se contenter d'une majorité interne au seul parti socialiste, à plus forte raison si elle débouche sur une scission qui ne peut provoquer que des lésions irréversibles au moins à court terme. Si la leçon du décalage entre le vote des militants qui donne une majorité pour le oui et le vote ne serait-ce que des sympathisants du P.S. qui donne une majorité pour le non n'est pas retenue, si les querelles de personnes pour prendre le pouvoir à la tête du P.S. l'emportent sur une analyse raisonnable d'une situation certes difficile mais voulue par le chef de l'Etat, il ne faudra pas regretter de devoir encore une fois arbitrer entre le pire et le moins pire !
J'espère, sans trop y croire, que Jacques Généreux puisse contribuer à faire en sorte que la raison l'emporte sur la course vaine au pouvoir au sein du P.S.

Eric Simon
professeur de Sciences économiques et sociales en lycée


Re: Un point de vue de Eric SIMON , profeseur de SES par pascal le Dimanche 12/06/2005 à 23:29

Bonsoir,<br />Personellement, je ne vois qu'une seule candidature en 2007 susceptible de mettre tout le monde d'accord à gauche: celle de J. Généreux! Et ce n'est pas une boutade! Bon courage.<br />


Re: Un point de vue de Eric SIMON , profeseur de SES par Gobeaux sébastien le Dimanche 26/06/2005 à 16:01

Bonjour monsieur ;)

Ne pensez-vous pas que le problème du PS est plus une question d'idéologie qu'une question d'homme ?

Il existe aujourd'hui au sein du PS plusieurs orientations politiques totalement différentes. On assiste même à un clivage gauche-droite au sein du parti socialiste. C'est du moins ce que ressentent certains non-istes. Vous écrivez "Les partisans du oui de gauche ont autant besoin des partisans du non de gauche que les partisans du non de gauche ont besoin des partisans du oui de gauche pour l'emporter en 2007." Mais pour certaines personnes, une telle alliance aurait autant d'intérêt qu'une alliance Ump-Udf/PS. Alors au final, qui l'emporterait ?

Quel est le but d'un Parti politique ? Que celui-ci en tant que tel soit au pouvoir, ou bien est-ce plutôt l'idéologie qu'il représente qui doit être mise au pouvoir ?





Re: Re: Un point de vue de Eric SIMON , profeseur de SES par SIMON Eric le Mardi 28/06/2005 à 11:17

<p class="MsoNormal" style="MARGIN: 0cm 0cm 0pt"><span style="font-family: tahoma">Votre propos illustre très bien une autre partie de ce que j’avais écrit quelques lignes avant, à savoir qu’une grande partie des partisans du non de gauche n’ont pas du tout envie de voter pour quelqu’un qui a appelé à voter oui au référendum du 29 mai 2005. (J’ajoutais que la réciproque est également vraie. Une partie des partisans du oui de gauche n’ont pas du tout envie non plus de voter pour quelqu’un qui a appelé a voté non au référendum). <p /></span></p><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 0cm 0cm 0pt"><span style="font-family: tahoma">Je partage votre point de vue quand vous vous demandez à quoi cela sert d’arriver au pouvoir si cela ne permet pas de mettre en application ses idées. L’exemple de la parenthèse libérale qui s’est ouverte en 1982 et qui ne s’est toujours pas refermée illustre bien cette vision des choses. Elle ne se serait peut-être jamais refermée si la Constitution avit été ratifiée.</span></p><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 0cm 0cm 0pt" align="justify"><span style="font-family: tahoma">Mais quelle est l’autre possibilité pour mettre au pouvoir l’idéologie des partisans du non de gauche. Il faudrait que les partisans du non du parti socialiste fassent alliance avec les autres partisans du non de gauche (le mouvement républicain et citoyen (Jean-Pierre Chevènement), une partie des verts, le parti communiste (Marie-George Buffet), la ligue communiste révolutionnaire (Olivier Besancenot), lutte ouvrière (Arlette Laguiller) … ). Même si, me centrant sur les partis politiques largement présents dans la campagne électorale lors du référendum, j’en ai sûrement oublié, il faudrait qu’il n’y ait qu’un seul candidat fédérant toutes ces tendances pour que celui-ci soit, dans le meilleur des cas, en mesure d’arriver au deuxième tour. Lors de la dernière présidentielle il y avait au moins 5 candidats représentant ces idées : Jean-Pierre Chevènement, Robert Hue, Olivier Besancenot, Arlette Laguiller et Daniel Gluckstein et toutes les sensibilités n’étaient pas représentées (verts, socialistes et membres du parti radical de gauche favorables au non viendraient accroitre les bataillons favorables à ces idées). Admettons que suite au référendum, ils puissent se retrouver derrière un seul candidat. Personnellement je n’y crois pas parce qu’il y aura nécessairement des clivages quand il s’agira de choisir qui et selon quel processus le nommer. Et après ? Si ce candidat restait en place pour le deuxième tour, ce qui est possible mais pas certain, il aura bien besoin des voix du reste des forces de gauche pour gagner le deuxième tour des élections présidentielles. Il ne faut pas oublier que la majorité du référendum est obtenu aussi avec les voix du Front National (Jean-Marie Le Pen), du Mouvement National Républicain (Bruno Mégret), du Rassemblement Pour la France et l(indépendance de l'Europe (Charles Pasqua), du Mouvement Pour la France (Philippe de Villiers) et des dissidents de l’Union pour un Mouvement Populaire (Nicolas Dupont Aignan). Pour gagner les élections présidentielles, l’union avec les partisans du oui du parti socialiste, des verts et des radicaux de gauche est donc indispensable. Or si une campagne fratricide oppose un candidat pro oui et un candidat pro non, entre autres, au premier tour, l’union ne pourra pas se faire entre les deux tours. La désunion a toujours conduit à l’échec. Seule une configuration opposant le candidat pro non au Front national peut laisser un espoir, mais je ne crois pas que les partisans du oui soient affaiblis à ce point, d’autant plus que le lavage de cerveaux médiatique continue comme si de rien était après le referendum. N’essaye-t-on pas, par exemple, de nous culpabiliser d’avoir voté non en nous faisant croire que si Tony Blair a les coudées franches pour engager l’Europe dans le libéralisme c’est parce qu’on a voté non. On essaye de nous faire croire que <personname w:st="on" productid="la Constitution">la Constitution</personname> aurait été un rempart contre le libéralisme alors que nous avons voté non précisément parce qu’on considérait qu’elle allait accélérer et ce de manière quasiment irréversible l’Europe libérale souhaité par Tony Blair. Quoi qu’il en soit, si l’union ne peut pas se faire entre les deux tours, il faut la faire avant le premier tour en désignant un candidat commun au parti socialiste. Si c’est un candidat pro non qui l’emporte à la tête du P.S., il n’aura pas de mal à rassembler toute la gauche que ce soit face à Nicolas Sarkozy, à Jacques Chirac ou à Jean-Marie Le Pen. En revanche si c’est un candidat pro oui la tâche lui sera beaucoup plus difficile (sauf dans le dernier cas !) mais vu l’actuel rapport de force, il serait beaucoup plus logique que ce soit un candidat pro non, non seulement parce qu’il a plus de chance de gagner mais surtout parce qu’il sera mieux placé qu’un candidat pro oui pour renégocier le « traité » sur la base d’un des scénarios proposés par Jacques Généreux dans <u>Sens et conséquences du non français</u>. N’est-ce pas au moins en partie l’idéologie qu’on veut mettre au pouvoir ? </span></p><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 0cm 0cm 0pt"><span style="font-family: tahoma">Eric Simon</span></p>


L'orientation de l'europe par Ylvain le Lundi 13/06/2005 à 13:32

<p>Bonjour, </p><p>Je ne suis pas tout à fait daccord avec votre  nouveau livre lorsque vous definissez le projet alternatif au TCE, bien qu'une grande partie soit pertinente.</p><p>En effet, le model français auquel nous sommes tant attaché, ne doit pas, ne peut pas, être imposé aux autres nations de l'Europe. Pour fédéraliser l'Union, Il faut accepter que l'orientation sociale et libérale de l'Europe représente les peuples d'Europe. </p><p>Or vous dites tres justement qu'on ne doit pas constitutionnaliser la politique libérale actuel de l'Europe. Il serait donc méprisant de vouloir constitionaliser le modèle français. Une nouvelle constitution ne doit pas faire ce que l'on reprochait au TCE. Elle doit définir les regles du jeu politique, aux européens d'en décider le contenu à travers des traités successifs qui seront autant de pas vers l'Europe fédéral. Le vent tournera.</p><p>Il ne faut pas renégocier mieux (pour les amoureux du model français) mais renégocier une vraie contitution épurée qui laisse les européens décider de leur avenir sans inscrire dans le marbre l'orientation sociale ou libérale que prendra l'Europe.</p><p />


Re: L'orientation de l'europe par J-Genereux le Jeudi 16/06/2005 à 01:42

Je comprends parfaitement votre souci et le partage. Notez bien que pour l'essentiel, ce que je fais dans ce livre correspond plutôt à ce que vous dites : redinir des règles du jeu plus démocratique,  chercher un compromis acceptable sans espérer imposer une seule vision, d'où qu'elle vienne, ne pas constitutionnaliser les politiques. Je propose précisément de ne mettre dans la Constitution que les parties I, II et IV et d'exclure tous ce qui concerne les politiques communes (partie III du TCE rejeté par les Français et les Hollandais). Je ne fais donc rien d'autres que proposer des règles du jeu qui laissent entièrement ouverte l'orientation future des politiques selon la majorité politique issue des élections européennes. Je suggère de renvoyer à un autre traité les questions délicates de l'harmonisation des politiques fiscales et sociales et de la protection des services publics. Alors, je ne vois vraiment pas à quoi vous faites allusion en disant que je veux constitutionnaliser le modèle Français ???


Re: Re: L'orientation de l'europe par Ylvain le Vendredi 17/06/2005 à 13:20

J'y suis allé un peu fort, pardonner moi. Cependant, les exigences d'harmonisation des critéres sociaux, de droit à une aide sociale ou les conditions de dérogation au mesures d'harmonisation du droit social me parraissent orienter la constitution vers le modèle social français.

Votre projet n'interdit-il pas le recul social ? Cela ne préserve-t-il pas le système de protection social français?  Et, conjugué a l'objectif d'harmonisation du des reglementations législations sociales vers le haut, celà ne fera-t-il pas mécaniquement évoluer l'Europe vers une grande France, ce frustrera un grand nombre de citoyens européens.

Il s'agit bien sûr d'un idéal mais c'est d'après vous le refondement du projet europeen.

On ne peut vous blamer d'être fidel à l'idéal socialiste, c'est meme une qualité de plus en plus rare. Cependant, il me semble préférable que le Non fédéraliste à la constitution soit apolitique, et le projet europeen qu'il porte également, pour dépasser le clivage gauche/droite. Et je trouve que vous n'insister pas assez sur ce dernier point. Si un objectif au projet europeen est défini (c'est je l'avoue ce qui manque cruellement), il faut qu'une grande majorité des citoyens europeens s'y retrouve. Or le modele français, plutôt à gauche vous me le concederez, ne fait plus rêver grand monde :o(.  Un objectif fédéraliste apolitique est à mon avis le seul qui puisse sinon faire l'unanimité, du moins regrouper les europeens et changer les mentalités souverainistes. Comme vous l'avez présenté dans le Manuel critique, seul le fédéralisme des pays de l'Union les préservera d'une guerre de marchand de tapis fratricide.

Mon commentaire ci dessus était destiné aux "nonistes" socialistes et de gauche en général qui souhaitent truffer un nouveau projet d'article de gauche. Je regrette le caractère personnel que je lui ai donné.

Je tiens par ailleurs à saluer l'analyse sur les risque d'une dissociation entre anciens pays  plus intégrés dans l'union politique et les pays non encore disposés à une telle coopération que vous nous proposez dans le livre.

amicalement,

Sylvain Moquet


par Skippyremi le Mercredi 29/06/2005 à 22:39

Une réaction que je partage entendu ces derniers temps :
"Sarkozy en 2007, qui fait une politique à la Thatcher, le PS qui revient en 2012, que proposera-t-il ? Une politique de gauche à la Blair ?"



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