Lettre d'information n°7 de Pour moi c'est NON. Une autre europe est possible ! Avez-vous remarqué la répugnance des tenants du "oui" à parler du texte ? Quand ils s'y risquent, c'est parfois l'occasion de contre-vérités ou d'incongruités mémorables. Au bêtisier du "oui", cette semaine, il faudrait primer Valéry Giscard d'Estaing et Jack Lang.
Les tenants du "oui" préfèrent donc parler du contexte. Avec un unique argument : le "non", c'est la crise, pour l'Europe, la France et la gauche. Or ceci est faux, et même trois fois faux.
Pour l'Europe, la victoire du "non" veut dire qu'une renégociation devient possible, et qu'en attendant l'Union continuera à fonctionner sur la base des traités actuels. On ne peut pas nous dire en même temps que l'Europe ne peut pas fonctionner avec les traités actuels et que personne ne voudra les renégocier ! Le "non" de la France permettra de réouvrir la discussion sur d'autres bases : celles du "non" de gauche.
Pour la France, de Villepin prétend qu'un vote "non" la placerait "sur un strapontin". Mais c'est si cette Constitution s'applique que la France ne jouira même plus du strapontin qu'occupe aujourd'hui Jacques Barrot à la Commission européenne, puisque celle-ci serait régulièrement composée sans commissaire français ni allemand.
Enfin, la gauche. Dans le cadre de cette renégociation, elle pourra enfin se rassembler, car tous les partis qui la composent ont adopté des exigences identiques souvent très précises pour une Europe plus démocratique et sociale. La gauche ira-t-elle plus mal lorsqu'elle sera unie ? Lorsque nous ne verrons plus certains faire tribune commune et poser tout sourire à côté de la droite ? Lorsque les communistes ne seront plus traités de "pires ennemis" du parti socialiste ? Lorsqu'enfin toute la gauche pourra s'opposer sans ambigüité à la politique du gouvernement Raffarin ?
Depuis l'origine, la campagne du "non" porte sur le fond du texte. Elle est argumentée, unitaire, axée sur le refus du libéralisme et de la droite. C'est ça qui marche ! Il ne faut donc pas en dévier d'un pouce, même si tout est fait pour nous emmener sur un autre terrain.
Reproduction du texte de la Lettre d'information du club "Pour moi c'est non" animé par Jean-Luc Mélenchon
VOIR LE SITE : Pour moi c'est NON. Une autre Europe est possible !
Je partage entièrement l´avis de M. Généreux. Non au coup d´état économique qui vise à transférer tous les pouvoirs de la sphère publique au domaine privé. Non à la dictature du marché. Non à la destruction des services publics. Non à la presse mise au pas et soumise au Dieu Libéralisme. Oui à une autre Europe. D´avenir et de progrès: Toutes les "réformes" dont on nous rebat sans cesse les oreilles ne sont rien d´autres qu´un retour en arrière sans précédent. Grande est ma consternation de constater que 4 millions de personnes viennent saluer un cadavre, tout pape qu´il soit, qu´un million de personnes envahissent les Champs-Elysées en moins de deux heures lorsque la France devient championne du monde de football mais que la mobilisation est ridicule lorsqu´il s´agit de renvoyer d´où elle vient la bande de crapules qui nous gouverne et qui n´hésite pas à nous abreuver de mensonges, éviter le débat et discréditer ses opposants en les stigmatisant et en les calomniant.
Stef