Ne vous laissez pas faire !
Le 7 juin, Sanctionnez Sarkozy
Votez pour le Front de gauche pour changer d'Europe
Quand vous manifestez contre les politiques libérales qui ont provoqué la crise, Sarkozy vous oppose un souverain mépris et promet de continuer à détruire les services publics, à empêcher la hausse des salaires, à exonérer les riches de tout effort de solidarité. Ne vous laissez pas faire ! D’ici à 2012, le 7 juin est la seule occasion pour sanctionner la politique de la droite qui aggrave la précarité, le chômage et l’injustice au lieu de les combattre.
Quand vous avez dit « non » à l’Europe libérale en mai 2005, l’UMP, le PS et les Verts ont résolu de faire comme si vous n’aviez rien dit ; ils ont soutenu la ratification parlementaire du traité de Lisbonne (strictement identique à celui que les Français ont rejeté). Ce crime contre la démocratie a été organisé par Sarkozy qui a piétiné l’expression populaire, comme il persiste à le faire aujourd’hui face aux légitimes revendications des travailleurs. Ne vous laissez pas faire ! Le 7 juin, c’est le référendum dont Sarkozy vous a privé : redites « non » à l’Europe des marchands, réaffirmez votre exigence d’une autre Europe, sociale, écologique et vraiment démocratique.
Face à la crise, l’Union européenne aurait dû être l’outil qui nous protège. Mais les politiques libérales ont dévoyé le projet européen en imposant une logique de concurrence sans frein, en déréglementant la finance, en encourageant la réduction des bas salaires et la marchandisation des services publics ; elles livrent l’Europe à la guerre économique, à la logique du profit roi qui détruit l’écosystème, dégrade les conditions de travail, aggrave les inégalités et entraîne des crises à répétition. Sarkozy ne veut pas d’un autre traité européen, parce que le fonctionnement actuel de l’Union est précisément celui qui convient le mieux à sa politique rétrograde.
Le Front de gauche se bat au contraire pour changer d’Europe parce qu’il propose de renouer avec le progrès : développement des services publics, planification de la reconversion écologique de nos modes de production, interdiction des licenciements boursiers, augmentation des bas salaires, plafonnement des hauts salaires et des revenus financiers, orientation publique du financement de l’économie, toutes politiques qui exigent de rompre avec le culte européen de la libre concurrence.
Le PS et les Verts vous trompent, quand ils prétendent soutenir le progrès social et écologique tout en acceptant le traité de Lisbonne : celui-ci interdit l’harmonisation sociale et impose la concurrence dans les services publics ; il impose la libre circulation des capitaux, grâce à laquelle leurs détenteurs font un chantage permanent à la délocalisation pour faire passer la rentabilité financière avant toute préoccupation écologique ou sociale.
Entre une gauche molle qui renonce à combattre la logique libérale et une gauche extrême qui refuse de s’unir aux autres forces de progrès, il existe désormais un Front de gauche qui réunit l’essentiel de ceux qui ont mené la bataille pour une réorientation du projet européen en 2005 : des socialistes et républicains rassemblés dans le Parti de Gauche ; le Parti communiste ;
http://www.frontdegauche.eu/index.php
Monsieur Généreux,
Je tombe sur ce billet en forme de tract à l'instant, permettez-moi de vous faire part de mon sentiment!
Quand vous avez publié la Dissociété, j'étais très enthousiaste, vous y fournissiez une analyse très convaicante de la doctrine cachée de l'ultra-libéralisme.
Mais déjà je sentais poindre dans les réponses que vous entendiez apporter à un courant aussi massif que dévasteur, toute l'étendu de vos faiblesses. A l'époque, vous affirmiez quand même que la meilleure solution était de rallier le parti socialiste afin de faire entendre sa voix.
Miguel Bensayag, dans son article "Donner la parole aux "sanx-voix", explique très bien comment les élections
sont aujourd'hui transformées en double sanction paradoxale :
- elles sanctionnent l'élu sortant, pour lequel à l'ère de l'évaluation généralisée, il n'en existe d'aucune sorte ailleurs que dans les urnes.
- elles sanctionnent un programme (mais ne nous leurrons pas elle sanctionnent plus volontiers une personnailité)
A toutes fins utilies, je rappelle que sur un bulletin de vote, on ne trouve à ce jour que noms et listes de noms d'élus souhaités. Il n'y a rien sur le bulletin de vote qui ressemble au OUI/NON du Référendum.
Un message tel que celui que vous publiez le 18 avril dernier, ne fait que rajouter à la confusion des élections: et ne fait que discréditer un peu plus une parole politique déjà bien rabaisser.
De la part d'un théoricien politique tel que vous, ce type de discours est affligeant.
Est-il si compliqué pour le Front de gauche de bâtir des propositions politiques concrètes, qui ne reposent pas sur des oppositions simplistes et surtout tellement prévisibles?
Aujourd'hui avec les mêmes mots d'ordre des paroles politiques disent tous et leur contraire.
Vos écrits vous placent en première position pour réhabiliter une parole politique concrète, dénuée de contre-sens et d'ambiguité, au lieu de ça, vous écrivez des généralités qui laissent imaginer n'importe quoi!
Le contenu de votre programme tient en 3 lignes sur ce billet, lorsque l'appel à la sanction des politiques de droite et du centre prend tout le reste.
Alors doit-on sanctionner votre programme positivement? ou des élus en place parfaitement incompétents?
Une ancienne lectrice